Frères d'armes : Le soutien militaire de la France à la Pologne 1917-1924
En Français i Po Polsku.
"Frères d’armes : Le soutien militaire de la France à la Pologne - 1917-1924", "Braterstwo broni, wparcie wojskowe Francji dla Polski - 1917-1924" est un album bilingue, Français/Polonais de 392 pages richement illustré (140 photos, 16 biographies, 5 cartes originales).
Un livre qui faut avoir lu pour comprendre l'amitié franco-polonaise. 1920 : Sauver la Pologne, défendre l'Europe.
L’ouvrage "Frères d’armes : Le soutien militaire de la France à la Pologne 1917-1924" réalisé par Jan-Roman Potocki, Frédéric Guelton et Ma?gorzata Gr?bczewska, retrace cette période essentielle des relations franco-polonaises.
Il y a cent ans, au sortir de la Grande Guerre, la France accordait à la Pologne son soutien militaire. Peu après son retour sur l’échiquier géopolitique européen (1918) et le rétablissement des relations diplomatiques bilatérales franco-polonaises (1919) la toute jeune Pologne doit s’opposer aux désirs d’invasion par son voisin bolchévique ; c’est la guerre polono-soviétique (1920). ‘’ Les Bolchéviques avaient décidé de passer sur le cadavre de cette jeune nouvelle Pologne pour installer le communisme dans toute l’Europe de l’Oural à l’Atlantique (sic !)
Février 1919, une mission militaire française s'installe à Varsovie.
Dès la signature de l’Armistice le 11 novembre 1918, une Mission Militaire Française, née de la volonté du maréchal Foch en collaboration avec le chef de l'Etat et des Armée polonais Józef Pi?sudski et du Président Raymond Poincaré, est envoyée sur le sol polonais en février 1919. Ce sont jusqu'à 1000 officiers instructeurs, qui sous le commandement du général Henrys, auront pour tâche principale de former et conseiller les officiers de l’Armée polonaise nouvellement créée qui absorbera, le 1er septembre 1919, les unités de l’Armée Haller formée et équipée en France.
La Pologne, réinstaurée en tant qu’Etat souverain en 1918, doit défendre ses frontières, en particulier à l’Est, contre les nationalistes ukrainiens en 1919 puis rapidement contre l’Armée rouge. La France accorde dans ce but à la Pologne un crédit supplémentaire de 575 millions francs pour des fournitures militaires indispensables.
En terres polonaises, sur les champs de batailles, des militaires Français aux côtés de leurs frères Polonais.
Fin avril 1920, le maréchal Piłsudski déclenche son offensive et prend Kiev le 7 mai. La victoire est de courte durée, car début juin le front sud est percé par la cavalerie rouge de Boudienny, obligeant les Polonais à une retraite désordonnée. Le front nord, en direction de la Prusse orientale et de Gdańsk, est également menacé.
Inquiète, la France, dépêche sur place le général Maxime Weygand dans le cadre d’une mission interalliée. Celui-ci aide à l’organisation d’une ligne de défense sur la Vistule et à la défense de la capitale, alors que Piłsudski lance sa fameuse controffensive sur les arrières de l’Armée rouge à la mi-août 1920.
Les meilleurs officiers de la Mission militaire française sont transférés aux unités du front, et certains d’entre eux prendront même part au combat. Parmi eux le jeune capitaine Charles de Gaulle, arrivé en Pologne avec l’Armée Bleue du général Haller. Il a été promu commandant en 1920, peu avant la bataille de Varsovie. Dans son carnet de campagne consacré à la bataille de Varsovie, de Gaulle évoquait l’héroïsme de ses frères d’armes polonais ainsi que la force de l’ennemi. Le général Weygnad commentait ainsi la Bataille de Varsovie à la presse : « Cette victoire […] est une victoire polonaise. Les opérations militaires ont été accomplies […] suivant le plan opérationnel polonais ». Il convient toutefois de ne pas oublier le rôle important de la France et de ses officiers qui ont aidé l’Armée polonaise au moment d’une grande menace pour l’indépendance de la Pologne.
La mémoire franco-polonaise piétinée par le communisme.
En 1938, le général Felix Musse dévoile à la nécropole des aiglons défenseurs de Lwów (Lviv en ukrainien) le monument où figurent les noms des officiers et soldats tués en 1919-1920. Après l'invasion soviétique de la Pologne (septembre 1939 puis définitivement en 1944) la ville de Lwów est incorporée à l'Ukraine soviétique. Ce site sera ensuite progressivement arasé par les autorités soviétiques, qui en feront un dépôt de camions. Pour les Soviets : "Seuls les héros communistes méritent d’être célébrés !"
La question de la reconstruction de ce cimetière de Lviv a refait surface plusieurs fois dans les relations polono-ukrainiennes. Il est finalement reconstruit et inauguré le 24 juin 2005 lorsque le conseil municipal de Lviv, qui avait initialement résisté à son ouverture, a finalement changé d'avis, après le soutien polonais à la révolution orange ukrainienne (2004). Aujourd’hui, les héros ukrainiens de la guerre dans la Donbas, y sont également inhumés.
Comment se procurer le livre : "Frères d’armes : Le soutien militaire de la France à la Pologne 1917-1924",
Cet ouvrage est disponible depuis peu à la Libraire Polonaise du boulevard St-Germain (€ 35 TTC), soit en direct auprès des auteurs (requête par email : freresdarmes1920@hotmail.com, livraison postale en sus).
Commentaires de lecture de la rédaction de Kurijer Kazimierski...
Quand j’ai fait venir ce livre de Varsovie il y a un certain temps déjà, j’ai commencé par le feuilleter, regarder les photos et lire les légendes d’abord en Polonais puis en Français… J’y ai pris tellement de plaisir que je me suis imposer la lecture du livre dans les deux langues… Je suis français d’origine polonaise mais j’ai eu la chance d’apprendre le Polonais jusqu’au baccalauréat (c’était il y a soixante ans déjà).
La lecture de cet album "Frères d’armes : Le soutien militaire de la France à la Pologne - 1917-1924», «Braterstwo broni, wparcie wojskowe Francji dla Polski - 1917-1924" m’a permis de remettre de l’ordre dans toutes les brides d’informations que j’avais acquises sur cette période principalement sur Internet mais aussi en me souvenant de discussions auxquelles j’avais assisté entre mon grand-père et mon père. Ils évoquaient souvent leur Pologne renaissante mais meurtrie, Pilsudski et la guerre contre les bolchéviques à laquelle le frère ainé de mon père avait participé ou les soulèvements de Silésie ...
Je ne suis pas historien, mais je pense que cet ouvrage est le premier de ce genre sur cette période de l’histoire commune à nos deux pays, période mal connue et occultée pendant toute la période 1947-92 là-bas en Pologne (ce qui peut se comprendre) mais aussi ici en France … Les 16 biographies incrustées dans le corps de texte ne sont pas accessoires ; elles aident à comprendre la géopolitique de l’époque et les mécanismes qui conduisent à cette fraternité franco-polonaise.
Par son côté bilingue cet album a sa place dans tous les foyers d’émigrés de notre Polonia de France ; Ceux de 1830-63 (Wielka Emigracja), ceux des années 1920 (Emigracja Zarobkowa), ceux de 39-45 et ceux des années 1970-80 (Emigracja polytyczna)… Mais pas seulement.
Ce livre a aussi sa place dans toutes les bibliothèques universitaires de France et dans toutes les médiathèques municipales, surtout celles de villes françaises jumelées avec des villes polonaises.
L’achat de ce livre n’est pas une dépense, mais un investissement pour consolider les relations France-Pologne et pour notre Polonia.
1 juin 2021, René Zalisz (aka ZEDER)
Quelques compléments de lecture concernant les Polonais de France en 1914-1918 ...
Date de dernière mise à jour : mardi, 01 juin 2021